Coronavirus: les raisons des acouphènes et des vertiges post-COVID

En plus de la perte d'odorat et de goût, le coronavirus peut dans certains cas provoquer une perte auditive et des vertiges. Ce sont des symptômes liés à l'âge des patients, mais pas seulement.

Il y a quelques jours, une étude britannique a montré qu'après le nez et la perte d'odorat et de goût, le coronavirus peut provoquer une perte auditive et des vertiges. Cet article a été écrit dans ce qu'on appelle une méta-analyse. En gros, nous regardons tous les articles sur ce sujet et nous en faisons une synthèse.

Et en effet, les auteurs ont remarqué que parmi les personnes touchées par Covid, il y avait plus de rapports de perte auditive, d'acouphènes et de troubles vestibulaires. Il n'y a pas d'explication précise de la perte auditive. Nous devrons attendre d'autres études. Ce que l'on peut déjà dire, c'est que Covid provoque des formes plus graves chez les personnes âgées et que ce sont des patients qui ont déjà une surdité liée à l'âge, la presbyacousie.

Le coronavirus cible les cellules nerveuses La même chose peut être dite pour les acouphènes. Les acouphènes, ces bruits gênants, bourdonnements ou sifflements que nous avons par intermittence ou constamment dans les oreilles, peuvent être exacerbés par Covid mais nous savons qu'il y a une forte composante psychologique.

Est-ce-que mon acouphène peut être guéri ou amélioré par l’ostéopathie ?
Un peu temporairement - Comme dans toute maladie l’émotionnel de chacun gère l’intensité de la gêne. Si je suis fatigué, stressé, anxieux ou dépressif je supporterai moins bien mon acouphène. L’émotionnel est le rhéostat de l’intensité du ressenti.

L’ostéopathie, comme toutes les techniques de relaxation peut soulager temporairement l’intensité de l’acouphène. Mais ce n’est pas un traitement de l’acouphène mais uniquement de l’émotionnel.

Mon acouphène peut-il être amélioré par des séances d’acupuncture ?
Un peu temporairement - Les séances d’acupuncture ou d’auriculothérapie sont susceptibles d’améliorer la tolérance de l’acouphène et ces séances font partie de la prise en charge multidisciplinaire de notre protocole. Il est inutile de poursuivre ce type de prise en charge en l’absence d’amélioration après une série de cinq séances.

Pourquoi mon ORL me demande une IRM ?
Parce que il faut éliminer une malformation bénigne du nerf auditif, appelé neurinome, en cas d’asymétrie de l’audiogramme.

Un acouphène peut-il bénéficier d’une intervention chirurgicale ?
Non et oui - Certaines surdités d’oreille moyenne ; otospongiose, chole stéatome peuvent bénéficier d’une intervention chirurgicale.

Comment peut-on mesurer la fréquence et l’intensité de mon acouphène ?
L’acouphénométrie haute définition, examen très long, réalisé par l’audioprothésiste, permet de mesurer l’intensité et la fréquence de l’acouphène. Cette acouphénométrie est indispensable pour le réglage des prothèses auditives prescrites aux patients acouphéniques.

Quelles sont les moyens dont on dispose pour évaluer le résultat de mon traitement ?
L’évaluation des résultats du protocole de traitement proposé pour les acouphènes est un des éléments les plus importants de cette prise en charge. Il en existe trois : l’avis du patient qui dira si l’acouphène est inchangé, aggravé ou amélioré, l’échelle visuelle analogique (entre 1 et 10) du sifflement ou bourdonnement d’oreille par exemple, et le questionnaire THI qui mesure avec 25 questions le retentissement de l‘acouphène sur la vie quotidienne (de 0 à 100). Ces questionnaires sont reconnus dans les études internationales et sont des éléments fiables et rassurants pour le patient.

On m’a dit qu’on ne pouvait rien faire pour traiter les acouphènes ?
Faux, il existe des traitements contre les acouphènes.
Les acouphènes touchent 25 % de la population mais seulement 10 % d’entre eux ont besoin d’une prise en charge.

Identique à celui de la douleur, l’acouphène est toujours la conséquence, soit d’une surdité, soit d’une atteinte auditive légère ou d’une souffrance auditive. Il entraine une hypersynchronisation, c’est à dire une hyper activation au niveau des aires auditives. Celles-ci sont reliées aux centres profonds cérébraux des émotions, de la mémoire et de l’attention. Ceci explique l’extrême variabilité de tolérance des acouphènes pour chaque patient. Ils ne viennent donc jamais des vertèbres cervicales, des dents, de la mâchoire ou de la circulation sanguine.

C’est une vraie maladie cérébrale qui est la conséquence d’un déficit auditif. L’émotionnel joue un rôle fondamental dans le ressenti de chaque patient. Le traitement repose sur de multiples traitements : médicamenteux, traitement des troubles émotionnels, lumière infrarouge…