Une enquête Ifop réalisée chez des personnes souffrant de rhinite allergique révèle que cette pathologie dont la prévalence continue d'augmenter a un impact négatif évident sur de nombreux aspects de la vie, en particulier sur la forme.
Nez obstrué, éternuements répétés, démangeaisons des yeux et du nez ...
La rhinite allergique est une pathologie très fréquente dont la prévalence augmente constamment. En France, un tiers de la population serait affectée. Contrairement à la croyance populaire, elle ne se produit pas seulement au printemps avec ce qu'on appelle la «fièvre des foins»: elle peut aussi être persistante.
En fait, «la rhinite allergique n'est pas seulement un problème causé par le pollen et les graminées, mais aussi d'autres allergènes, tels que les acariens, les cafards et les animaux.» Dit l'association Asthme & Allergies. Dans les deux cas, les personnes qui en souffrent ont une qualité de vie qui peut être modifiée, confirmée par un sondage Ifop pour le laboratoire Meda (Groupe Mylan).
Il révèle que la rhinite allergique a un impact négatif flagrant sur de nombreux aspects de la vie tels que les loisirs, la vie sociale, professionnelle et même personnelle. Ainsi, pendant que le printemps est la «saison» de la rhinite (91%), il est loin d'être le seul déclencheur: les répondants déclarent une moyenne de 2,8 périodes d'allergie dans l'année, d'autres saisons ou pendant la pollution maximale (pour plus de la moitié de la Répondants), particulièrement concerné par la région parisienne.
Fatigue, la conséquence la plus évoquée
Dans l'ensemble, l'intensité des symptômes reste dans la fourchette "moyenne" pour 55% des répondants, mais est très élevée (8-10) dans plus d'un quart des répondants. Les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'être touchées, tout comme les personnes âgées de 55 à 64 ans. En ce qui concerne la qualité de vie, près de la moitié des répondants ont observé un impact très fréquent ou même quotidien.
Ce pourcentage est encore plus élevé chez les personnes atteintes de rhinite pérannuelle (62%) par rapport aux personnes atteintes de rhinite saisonnière (40%). Les personnes souffrant d'allergies «domestiques» (animaux, acariens) sont donc plus touchées quotidiennement. Cet impact négatif manifeste concerne pratiquement tous les aspects de la vie: forme physiologique, mais aussi aspects psychologiques, comportement social, sorties et loisirs.
Ce sont principalement des conséquences pour la santé, car la fatigue et le manque de sommeil sont les deux aspects où l'impact est évalué de modéré à fort par plus de la moitié des répondants. Mais l'impact réel va au-delà de la physiologie, car la rhinite gouverne et dicte même plusieurs aspects de la vie quotidienne: destinations de voyage, plantes pour son intérieur, sorties de week-end, animaux de compagnie, personnes fréquentant des fumeurs...
Le diagnostic médical, étape indispensable
Les interactions avec d'autres personnes (vie professionnelle, vie personnelle) ont un impact un peu moindre, sauf dans le groupe d'âge de 25 à 34 ans. «Un groupe d'âge souvent sollicité par de multiples tâches et responsabilités (travail, tout-petits ...) et qui y est le plus exposé. De toute évidence, les aînés de plus de 65 ans sont moins susceptibles de se sentir affectés, toutes les situations combinées», les auteurs de A déclaré l'étude.
En conséquence, les personnes âgées de 25 à 34 ans sont les plus susceptibles de consulter un médecin pour le diagnostic (82%), ainsi que celles qui sont allergiques aux acariens et aux animaux. Cela ne doit pas être négligé car les conséquences de la rhinite (troubles du sommeil, malaise pendant les activités quotidiennes, fatigue) peuvent même conduire à des arrêts de travail et des absences à l'école chez les enfants.
En outre, la rhinite allergique ne doit pas être banalisée car, comme l'a déclaré l'association Asthme & Allergies, «plus de 20% des personnes souffrant de cette maladie ont également de l'asthme». En plus des conseils pour l'élimination des allergènes, le médecin peut également prescrire des médicaments tels que les antihistaminiques ou les corticostéroïdes locaux. Il peut également recommander une désensibilisation, effectuée par voie sous-cutanée ou sublinguale.
Alexandra Bresson, 17/07/2017