Attention, l'apnée du sommeil joue des tours à votre mémoire

Une étude montre que ce trouble du sommeil pourrait avoir de graves conséquences sur le cerveau, et plus particulièrement sur la mémoire.

on décrypte

L'apnée du sommeil est un problème de santé beaucoup plus courant que nous ne l'imaginons, qui affecte plus de 30% des plus de 65 ans. Une étude australienne a montré que ce trouble du sommeil pouvait avoir des conséquences graves sur le cerveau et plus particulièrement sur la mémoire.
Ces chercheurs ont réalisé une petite expérience dans laquelle ils ont comparé des patients atteints d'apnée nocturne - mais non traités pour cela - à des volontaires en bonne santé.

Le manque d'oxygène dans le cerveau est impliqué. Ces chercheurs ont demandé à chacun d’écrire précisément trois mémoires: une de leur enfance, une de leur vie adulte et enfin un souvenir d’un événement récent.

En conséquence, les histoires les moins précises se trouvaient vraiment chez ceux qui souffraient d'apnée. Ils avaient beaucoup plus de difficulté à se souvenir de certains détails, tels que les adresses ou les noms.
Comment expliquer ces pertes de mémoire? Pour ces chercheurs, ce serait le manque d'oxygène dans le cerveau la nuit, pendant ces pauses respiratoires, qui serait impliqué.

Cela détruirait la matière grise, dans la zone du cerveau qui gère la mémoire. La prochaine étape consiste donc à savoir si le fait de soigner l'apnée peut inverser les choses, prévenir la perte de mémoire ou même peut-être retrouver des souvenirs.

Trop peu de patients sont équipés de masque nocturne ou ont été traités de leurs apnées par laser, alors que ... Pour traiter les apnées, on peut utiliser aujourd'hui un masque à porter la nuit qui ouvre les voies respiratoires ou traiter l’obstacle qu’est le voile du palais au niveau de la gorge par laser, sous anesthésie locale.

Le problème est que trop peu de patients sont soignés. Mais tous les spécialistes le disent: c'est essentiel! une apnée du sommeil non soignée, c'est un cœur qui s’abime un peu plus chaque nuit et c'est aussi un cerveau qui souffre.
Europe 1, le 9 février 2019