Déconfinement: les personnes vulnérables souffrant d'apnées du sommeil peuvent rester télétravailler

Le retour de milliers de personnes dans les entreprises est mardi 2 juin. C'est la fin progressive du télétravail dans cette deuxième phase de déconfinement: les personnes vulnérables (et donc leurs conjoints), qui sont toujours "sous surveillance" et qui, en fait, pouvoir rester partiellement au chômage. Ces travailleurs resteront en chômage partiel à condition qu'ils ne puissent pas faire de télétravail.

Le Premier ministre a insisté sur la nécessité pour les personnes vulnérables de travailler à domicile dans la mesure du possible. Aucun retour physique au travail.

Mais que se passe-t-il si leur poste n'est pas éligible au télétravail, si par exemple ils travaillent dans la restauration, qui reprend aujourd'hui une partie de ses activités? La réponse a été apportée par un décret du 5 mai, qui n'a pas été modifié depuis: les personnes pour qui le coronavirus aurait potentiellement des conséquences très graves peuvent aller de l'arrêt de travail au chômage partiel. Une transition plus avantageuse financièrement.

Si les prestations diminuent progressivement lorsque vous êtes couvert par une assurance maladie, ce n'est pas le cas lorsque vous êtes en chômage partiel, ce qui garantit toujours que vous recevrez 84% du salaire net. Seul leur employeur sera moins bien rémunéré. Depuis hier, il aura 15% du salaire à ses frais.

Qui sont ces personnes vulnérables?
Les femmes enceintes au troisième trimestre en font partie, comme toutes les personnes de plus de 65 ans, bien qu'elles soient moins susceptibles de travailler.

Et tous les travailleurs atteints de certaines pathologies, dont la liste est disponible sur servicepublic.fr. Les principaux sont les antécédents cardiovasculaires, l'hypertension, les accidents vasculaires cérébraux, la chirurgie cardiaque et l'insuffisance cardiaque, l'asthme sévère, l'obésité sévère, l'insuffisance rénale, le fait d'être traité pour un cancer, et en particulier l'apnée du sommeil et d'autres pathologies respiratoires.

Une fois diagnostiqué, il faudra le traiter. Dans les formes sévères du SAOS, on utilise d’emblée la Pression Positive Continue avec un masque nasal relié à une sorte de respirateur pour protéger des apnées de sommeil.

Dans les formes modérées et moyennes, on peut traiter le voile du palais par laser CO2, en une simple séance de 15 minutes, indolore, sous anesthésie locale, comme une simple consultation dentaire. La petite opération consiste à réaliser une petite tranchée médiane au milieu de la luette, sans conséquence pour parler ou pour avaler ensuite ; On peut reprendre son travail ou regagner sans problème son domicile dans les heures qui suivent. Cinq heures après apparaitra une petite douleur d’angine traitée par des antalgiques durant les jours suivants. Une autre solution consiste à placer une sorte d’appareil dentaire appelée orthèse d’avancement mandibulaire, permettant d’avancer la langue et de diminuer aussi les ronflements et les apnées.

Il est très important de noter que ceux qui vivent avec ces personnes fragiles, conjoints par exemple ou même enfants, peuvent bénéficier des mêmes avantages. Il ne s'agit pas, en fait, de reprendre le travail et de ramener le virus à la maison pour finalement contaminer la personne fragile.