La maladie d’Alzheimer affecte la pensée et les fonctions cérébrales. Cela peut entraîner une réduction significative de l’autonomie et de la qualité de vie.
Les chercheurs recherchent toujours le meilleur moyen de détecter la maladie d’Alzheimer.
Une étude récente a examiné la corrélation entre certains modèles d'ondes cérébrales et d'autres indicateurs de la maladie d'Alzheimer. Les chercheurs ont découvert qu'un simple appareil portable permettant de mesurer l'activité électrique du cerveau détectait efficacement des modèles distincts qui pourraient indiquer la maladie d'Alzheimer.
L'étude a été publiée dans la revue Alzheimer and Dementia: The Journal of the Alzheimer's Association et s'avère prometteuse en termes de moyens simples de détection précoce de la maladie d'Alzheimer.
Des chercheurs développent un bandeau pour détecter précocement la maladie d’Alzheimer
Les chercheurs de la nouvelle étude voulaient examiner une méthode qui pourrait aider à la détection précoce de la maladie d'Alzheimer lorsqu'il n'y a pas de symptômes ou des symptômes minimes.
Cette étude était transversale et incluait 205 personnes âgées. Les chercheurs ont utilisé les données d’un électroencéphalogramme du sommeil (EEG) à canal unique pour examiner les signaux électriques dans le cerveau. Les participants devaient porter les appareils sur le front pendant leur sommeil pendant au moins trois nuits.
L'auteur de l'étude, le Dr Brice McConnell, PhD, professeur adjoint de neurologie et directeur du programme de recherche sur le sommeil au Centre Alzheimer et Cognition de l'Université du Colorado, a proposé des explications supplémentaires sur la méthode utilisée :
« Notre méthode se concentre sur la détection des modèles d’ondes cérébrales qui se produisent lors des fonctions de traitement de la mémoire pendant le sommeil profond et sur l’utilisation de ces ondes cérébrales pour comprendre s’il existe des problèmes dans les composants de la mémoire cérébrale. »
Les chercheurs ont ensuite examiné comment les données des lectures EEG s'alignaient avec d'autres indicateurs de la maladie d'Alzheimer, notamment la présence d'amyloïde et de troubles cognitifs. Ils ont pu identifier des caractéristiques distinctes des ondes cérébrales corrélées à d’autres indicateurs de la maladie d’Alzheimer.
« Les changements dans les composants de la mémoire cérébrale se produisent plusieurs années avant le développement de problèmes neurologiques tels que la maladie d’Alzheimer, et nos recherches ont pu détecter ces changements très précoces dans les ondes cérébrales du sommeil. Nous avons également pu détecter des changements dans les ondes cérébrales qui se produisent lorsqu'une personne présente des stades très précoces de troubles cognitifs légers, qui surviennent souvent avant de développer une démence due à la maladie d'Alzheimer.
Comme la maladie d’Alzheimer peut être provoquée par un syndrome d’apnées du sommeil non traité, il est utile de détecter à temps par un enregistrement du sommeil cette maladie.
QUELS TRAITEMENTS ?
Premières mesures efficaces, perdre du poids peut diminuer le nombre d'apnées de 3 % à 75 %, selon la perte pondérale. Pratiquer une activité physique peut les diminuer de 15 %. Réduire l'alcool le soir et certains médicaments (somnifères) qui relâchent les muscles de la gorge.
Adopter la position sur le côté si les apnées surviennent sur le dos."Après un certain âge, il faut s'inquiéter du ronflement, surtout si l 'on dépiste une apnée. Il est inutile de recourir à la chirurgie qui n 'apporte pas de résultats probants". Il existe deux traitements principaux à l'efficacité équivalente pour réduire les apnées. Les appareils à pression positive les limitent davantage, mais ils ont une durée d'utilisation inférieure à celle des appareils dentaires, toutefois moins efficaces. En discutant avec le patient, on fera le choix le mieux adapté.
Le Laser : cette lumière permet de libérer le fond de la gorge et améliorer le passage de l'air au niveau de la luette et du voile du palais en réalisant une fine tranchée médiane. Le traitement est totalement indolore sous anesthésie locale comme chez le dentiste , réalisé en un quart d’heure, mais il peut provoquer des douleurs d’angine, à la déglutition ,en post-opératoire . Le résultat sur le ronflement et les apnées est surtout net après cicatrisation, au bout de 10 jours ; cette technique est remboursée par l'Assurance maladie et partiellement ou complètement par la mutuelle (selon les mutuelles). Un enregistrement du sommeil un mois après l’intervention permettra de contrôler l’amélioration sur le ronflement et sur les apnées. S’il existe également une obstruction du nez par de gros cornets, le laser peut aussi améliorer les ronflements.
L'appareil dentaire : ce dispositif médical (OAM, orthèse d'avancée mandibulaire), à porter la nuit, pousse la mâchoire inférieure vers l'avant pour libérer le fond de la gorge et améliorer le passage de l'air. Mais il peut provoquer des douleurs dans la mâchoire. L'impact dentaire à long terme est jugé mineur par les orthodontistes. Avant de porter l'appareil, il faut consulter son dentiste pour vérifier la bonne santé des dents et avoir un suivi tous les 6 mois pour contrôler leur placement. L'orthèse est réalisée à partir de l'empreinte dentaire et remboursée par l'Assurance maladie au-delà de 15 apnées par heure.
La ventilation par un masque : cet appareil dit à "pression positive continue" (PPC) insuffle de l'air qui empêche la fermeture des voies respiratoires. Comme l'air passe bien, le dispositif est immédiatement efficace, il évite ronflements et apnées. Le patient passe la nuit avec le masque posé sur le visage (juste sur le nez ou complet, avec nez et bouche). C'est le traitement de référence prescrit en première intention à 80 % des patients qui ont de l'apnée sévère. "C'est la seule maladie qui a une pareille observance connue parce que les patients sont télé-monitorés", note le Pr Pépin. Le temps d'adaptation est de plusieurs mois. Certaines personnes ont des effets secondaires : sécheresse des muqueuses buccale et nasale, irritation de la peau par le masque, qui peut s'améliorer en en changeant. 15 % des patients refusent la machine et 20 % à 25 % arrêtent sur le long terme. Sur prescription d'un spécialiste du sommeil (pneumologue, ORL), un prestataire de santé à domicile va installer le PPC et en assurer le télé-suivi, avec contrôle par télétransmission. Le PPC doit être porté au moins 4 h par nuit. La Sécurité sociale rembourse une partie des frais si l'appareil est réellement utilisé.