Les médicaments peuvent-ils être utiles dans la prise en charge de l’apnée du sommeil ?

Pourquoi est-ce important?
La prise en charge du SAOS repose principalement sur le recours à des dispositifs médicaux (pression positive continue, orthèse d'avancement mandibulaire) ou au laser. En dehors du laser, ces approches ne sont pas toujours acceptées ou tolérées par les patients. L'existence de traitements médicamenteux pourrait constituer une alternative intéressante. Des évaluations ont été réalisées avec des traitements utilisant des molécules noradrénergiques et anticholinergiques : ils visent à augmenter le tonus musculaire du muscle génioglosse et du muscle tenseur du palais pendant le sommeil, qui sont diminués pendant le sommeil et qui entraîneront respectivement la survenue de SAOS et de ronflements. Les agents noradrénergiques et anticholinergiques augmenteraient la stimulation centrale des motoneurones contrôlant notamment le génioglosse. Les études publiées sur le sujet étant en nombre limité et ayant recruté un petit nombre, cette méta-analyse apporte un niveau de preuve clinique plus élevé.

Méthodologie
Cette méta-analyse a inclus toutes les études randomisées publiées jusqu'en novembre 2022 sur le sujet. Les études devaient avoir inclus des patients adultes diagnostiqués avec un SAOS et ayant été traités par l'association d'une molécule noradrénergique (atomoxétine, duloxétine, milnacipran, réboxétine) et d'une molécule anticholinergique (fésotérodine, butylbromure d'hyoscine, oxybutynine). versus placebo.

Principaux résultats
Huit études ont été regroupées dans cette méta-analyse, portant sur un total de 177 patients. Sept d’entre eux ont comparé les données après une nuit de traitement, le dernier comparant les résultats sur une semaine. Aucun ne présentait un risque élevé de biais méthodologique.
L'indice AHI a été réduit chez les sujets ayant reçu les médicaments par rapport au placebo (différence moyenne ou DM de -9,03 [16,22 à -1,83]p=0,01, i2 70 %). Une analyse en sous-groupe a montré que les différentes associations avaient un effet significatif, à l’exception de l’association atomoxétine-oxybutynine.
La valeur minimale de saturation en O2 était plus élevée dans le groupe traité que dans le groupe placebo (DM 5,61 [3,43–7,8]p2 89 %).

Des analyses de méta-régression menées selon le sexe, l'âge, l'indice de masse corporelle et la valeur de base de l'IAH ont montré que les hommes étaient plus susceptibles de bénéficier d'un traitement pharmacologique que les femmes.

Principales limites
La taille des effectifs recrutés dans ces études limite la fiabilité et la généralisabilité de ces résultats. De plus, toutes les combinaisons étudiées ne reposaient pas exactement sur les mêmes mécanismes biologiques.

Dans tous les cas le laser peut être la solution aux syndromes d’apnées du sommeil :
Si le ronflement ou les apnées sont trop intenses et deviennent vraiment problématiques pour le ronchopathe, il est préférable de consulter un médecin ORL.
En cas de ronflement simple ou d’apnée du sommeil modérée à moyenne, le palais mou peut être traité au laser CO2, en une simple séance de 15 minutes, indolore, sous anesthésie locale, comme une simple consultation dentaire. La petite opération consiste à réaliser une petite tranchée médiane au milieu de la luette, sans conséquence pour parler ou pour avaler ensuite; Vous pouvez retourner au travail ou rentrer chez vous sans problème en quelques heures. Cinq heures plus tard, il y aura une petite douleur d'angine traitée avec des antalgiques pour les jours suivants.
Une autre solution consiste à placer une sorte de prothèse dentaire appelée orthèse d'avancement mandibulaire, pour faire avancer la langue et également réduire le ronflement et l'apnée.
Dans les formes sévères d'apnée du sommeil, le traitement par ventilation spontanée (masque respiratoire qui favorise l'entrée d'air dans la bouche) est plus utile pour protéger des apnées du sommeil.
En cas de nez bouché chronique, on peut y remédier en enlevant la muqueuse qui obstrue le passage de l’air,par laser CO2.
Une seule séance de cinq minutes sous anesthésie locale, comme chez le dentiste permet de, « déboucher » instantanément le nez sans aucune douleur. Après la séance , le patient ne ressent aucune douleur Il peut reprendre ses activités aussitôt. Il peut avoir pendant quelques jours des croûtes qu’il pourra moucher sans problème les jours suivants, dans le cadre de la cicatrisation ;