La maladie d'Alzheimer est de plus en plus présente dans notre société moderne. Les scientifiques américains viennent d'établir un lien possible entre le sommeil paradoxal de qualité médiocre et un risque augmenté de démence. Le sommeil paradoxal représente environ 20% du sommeil total, il est omniprésent au début de la nuit et sa durée augmente progressivement pendant la nuit. Il joue un rôle important dans la maturation du système nerveux ainsi que dans l'augmentation de la capacité de stockage de la mémoire.

Le sommeil paradoxal est le lieu privilégié de l'expression des rêves
Le sommeil a des effets multiples sur le fonctionnement de notre corps, certains sont ralentis comme la pression sanguine, l'activité motrice, le rythme respiratoire, d'autres sont favorisés. En France, plus d'un quart des personnes rencontrent des problèmes liés au sommeil. Les scientifiques ont pu constater que le manque de sommeil nuirait à la qualité de vie, y compris la santé physique, psychologique et cognitive.

Les troubles tels que l'insomnie, la narcolepsie, l'apnée du sommeil restent nocifs, ils concernent plus d'un tiers des Français. Rappelons que le sommeil joue un rôle essentiel dans le processus de mémorisation. Une bonne nuit de repos est la meilleure façon de protéger, de stimuler sa mémoire.

La phase paradoxale du sommeil est connue pour être celle dans laquelle nous rêvons
Les expériences sur les animaux ont permis d'établir que le cerveau profite du sommeil paradoxal pour enregistrer l'information de la veille. Cette dernière étude montre que toutes les personnes qui prennent plus de temps ou qui émergent rapidement du sommeil paradoxal sont plus susceptibles de souffrir de démence.

Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques ont étudié les données de plus de 321 personnes de plus de 60 ans, ces volontaires ont effectivement participé à cette étude pendant une période de douze ans. Les résultats ont montré que 32 personnes ont été diagnostiquées avec une forme de démence et 24 ont été diagnostiquées avec une maladie d'Alzheimer.

L'assurance maladie explique que, pour diagnostiquer la démence, le trouble doit durer depuis au moins 6 mois. L'espoir pour les chercheurs est d'identifier les moyens d'intervenir afin de mieux contrôler le stade du sommeil, de restaurer une bonne qualité afin de protéger les individus contre les éventuels troubles destructifs.

Martine Eden 28 août 2017
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