Lutter contre la somnolence, première cause de mortalité sur les autoroutes

Pour réduire le nombre de morts sur la route, le président de la Famcer Christian Meunier préfère la prévention à la répression. Il cible notamment le problème de la somnolence.

Christian Meunier, le président de la Famcer (fédération des associations de malades chroniques et respiratoires) pousse «un coup de gueule» depuis les locaux situés dans une impasse faisant face à l'hôpital Jean Rougier.
«Je crie au scandale et je m'insurge haut et fort», débute-t-il son intervention.

Pêle-mêle, les institutions, les collectivités ou élus locaux et la presse sont cloués au pilori pour leur manque de réaction devant les sollicitations portées par l'association ou les actions menées à travers le grand Sud-Ouest durant l'année passée.

Aujourd'hui, la décision gouvernementale de limiter la vitesse à 80 km/h (au lieu de 90 km/h sur les routes) à partir du 1er juillet le fait sortir de ses gonds. «Au lieu de manier le tout répressif en engloutissant des milliards, je préférerais que le gouvernement agisse sur la prévention et la formation», continue l'insurgé. À l'appui de son indignation basée sur des arguments tirés de rapports de l'OMS, de l'ARS ou de fondations, il donne des exemples et préconise des solutions.

Le cas des malades atteints d'apnée du sommeil
Ainsi en est-il pour les malades atteints d'apnée du sommeil, deux à sept fois plus victimes d'accident de la circulation que les autres conducteurs car sujets plus que d'autres à la somnolence, première cause de mortalité sur les autoroutes.

Sachant que huit sur dix des apnéiques sont non diagnostiqués selon l'Organisation mondiale de la santé, un énorme effort de dépistage est à réaliser, notamment en France où ce syndrome touche déjà 1,5 million de personnes. Dans le Lot, huit mille sont diagnostiqués avec un taux d'équipement en PPC – appareil respiratoire par la pression positive continue – de 70 % afin de pallier les effets.

Malheureusement, par ignorance des dangers ou impossibilité, plus de la moitié de ses possesseurs, l'utilisent de façon inappropriée. Aussi, notre Robin des Bois a développé un projet de proximité afin d'intervenir au plus près des usagers de la route, en premier lieu les routiers bien sûr mais aussi les populations rurales, au moyen d'un bus équipé. Reste à transformer ce louable objectif en le finançant.

https://actu.fr/societe/securite-routiere-pas-daccord-passer-80-kmh-y-mi...