Le syndrome d’apnées du sommeil regroupe plusieurs troubles du sommeil. Ceux-ci sont caractérisés par des arrêts involontaires de la respiration, ou d’une diminution du flux respiratoire. Les causes sont variées, suivant le type d’apnée du sommeil.
Deux types d’apnées du sommeil
L’apnée du sommeil – à ne pas confondre avec la maladie du sommeil – peut être relative à un arrêt du flux respiratoire (apnée) ou une diminution de ce même flux (hypopnée) durant le sommeil. Il s’agit d’un relâchement des muscles des parois du pharynx dans lequel l’air passe difficilement, ce qui provoque des vibrations à l’origine de ronflements.
Il existe deux types d’apnées du sommeil, le premier concernant une obstruction mécanique des voies respiratoires. Nous parlerons ici de syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAOS). Le second type est directement commandé par le cerveau et est plus connu sous l’appellation de syndrome d’apnées centrales du sommeil.
Il faut savoir que ce type de trouble du sommeil touche en particulier des hommes de plus de 40 ans en surpoids, mais aussi les gros ronfleurs. Entre 5 et 15 % de la population serait concernée, et 30 % chez les plus de 65 ans. Suivant le type d’apnée du sommeil, l’âge et l’obésité (ou un syndrome métabolique) peuvent être mis en cause. Cependant, il peut également s’agir de causes neurologiques, générant une anomalie du contrôle de la respiration.
Quelles conséquences ?
Chez les personnes atteintes d’apnée du sommeil, la nuit de sommeil est fragmentée. Il est alors question de micro-éveils dont l’individu n’aura pas forcément conscience. Selon l’Inserm, des apnées de 10 à 30 secondes peuvent se produire au moins cinq fois par heure chez les personnes touchées ! Par ailleurs, les risques d’endormissements involontaires sont élevés, dès que l’environnement n’est plus stimulant. Ainsi, conduire un véhicule ou manipuler des objets ou produits dangereux est à proscrire.
Ainsi, le sommeil est moins réparateur et les conséquences peuvent être préoccupantes. La qualité de vie est impactée, en commençant par l’humeur (irritabilité), une fatigue chronique ou encore des problèmes liés à l’activité sexuelle. Plus graves, des modifications du rythme cardiaque peuvent être engendrées, tout comme des poussées d’hypertension artérielle. Cela peut malheureusement être à l’origine de troubles cardiovasculaires, et donc de décès prématurés. Du côté des traitements, les principales alternatives sont :
- Le laser, pour libérer le passage aérien au niveau du blocage réalisé par un voile du palais trop épais et trop long, Il est réalisé sous anesthésie locale, sans douleur, comme chez le dentiste en 15 mn.
- la pression positive continue, très efficace mais qui est difficile à supporter
- L’orthèse d’Avancement Mandibulaire (OAM), le dispositif dentaire réalisé sur mesure ainsi que la perte pondérale.
D’après Yohan Demeure, 30 juillet 2019