PSASS, start-up orléanaise créée par un Romorantin, a mis en ligne un questionnaire pour étudier l'impact du confinement sur le sommeil.
Depuis vingt ans, Ludovic Abuaf travaille dans le monde des troubles du sommeil. Il y a quatre ans, ce Romorantinais a créé sa start-up PSASS. Commencée à l'Ecoparc de Neung-sur-Beuvron, l'aventure se poursuit désormais dans l'incubateur numérique Le Lab’o à Orléans.
"J'ai réalisé qu'il n'y avait pas d'écosystème pour soutenir les médecins, les patients, les prestataires de soins à domicile", a expliqué le fondateur de la start-up.
Son entreprise, qui emploie huit personnes, propose un centre de formation sur les troubles du sommeil au personnel médical et paramédical. "Aujourd'hui, selon une étude américaine, on estime que 15% de la population française souffre d'un trouble du sommeil, il y a 20% d'insomniaques ..."
Dans quelques semaines, l'entreprise va mettre en place une plateforme numérique «pour accélérer le diagnostic des troubles du sommeil et répondre aux normes RGPD ».
Des troubles du sommeil qui peuvent avoir de graves conséquences au cours de cette épidémie. "L'apnée du sommeil est un facteur de co-morbidité de Covid-19, tout comme le diabète", explique Ludovic Abuaf.
Avec le Covid-19, les affaires de la société se sont brusquement arrêtées. Pour éviter de rester immobile, la startup a lancé un questionnaire en ligne en avril pour connaître les conséquences de l'isolement sur le sommeil. "Nous nous attendions à obtenir 1 000 réponses, nous en avions déjà 1 300, nous avons donc décidé de conserver ce questionnaire. Si nous atteignons 2 000 réponses, nous aurons un panel représentatif."
Anonyme, l’intéressé informe la composition de son domicile, son lieu de vie, sa profession, ses habitudes de sommeil avant et pendant le confinement ...
Toujours en cours, l'étude n'a pas encore livré toutes ses leçons. Mais Ludovic Abuaf a déjà quelques réponses. «L'une des hypothèses de travail était le lien entre le territoire et la détérioration du sommeil. Ainsi, nous avons vu que pendant le confinement, les personnes vivant en Ile-de-France dans un appartement n'avaient aucune amélioration du sommeil. D'un autre côté, nous avons vu que les restaurateurs qui travaillaient tard avaient récupéré comme qualité de sommeil. »Nous devrons attendre plusieurs semaines pour connaître tous les résultats de ce questionnaire.
S’il existe un syndrome d'apnées du sommeil ou des ropnflements diagnostiqués, il faudra les traiter. Dans les formes sévères du SAOS, on utilise d’emblée la Pression Positive Continue avec un masque nasal relié à une sorte de respirateur pour protéger des apnées de sommeil.
Dans les formes modérées et moyennes, on peut traiter le voile du palais par laser CO2, en une simple séance de 15 minutes, indolore, sous anesthésie locale, comme une simple consultation dentaire. La petite opération consiste à réaliser une petite tranchée médiane au milieu de la luette, sans conséquence pour parler ou pour avaler ensuite ; On peut reprendre son travail ou regagner sans problème son domicile dans les heures qui suivent. Cinq heures après apparaitra une petite douleur d’angine traitée par des antalgiques durant les jours suivants.
Une autre solution consiste à placer une sorte d’appareil dentaire appelée orthèse d’avancement mandibulaire, permettant d’avancer la langue et de diminuer aussi les ronflements et les apnées.